Intervention de Gérard Lahellec

Réunion du 8 mars 2023 à 21h30
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Article 7

Photo de Gérard LahellecGérard Lahellec :

Les travailleurs du monde agricole – ils sont près de 1, 3 million dans notre pays – connaissent un sort plus précaire que le reste des Français lorsqu’ils sont à la retraite.

Il ne m’a pas échappé que les lois Chassaigne 1 et 2 visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles en France ont constitué des avancées importantes. De même, le vote de la loi visant à calculer la retraite de base des non-salariés agricoles en fonction des vingt-cinq années d’assurance les plus avantageuses ne m’a pas échappé non plus.

La situation des travailleurs de la terre reste néanmoins très compliquée aujourd’hui, alors qu’ils travaillent plus que beaucoup d’autres catégories : ils passent au moins cinquante-quatre heures par semaine au travail et ne prennent quasiment jamais de congés.

Au moment de prendre leur retraite, les assurés du régime agricole continuent de manquer de ressources et d’être dans la survie.

C’est aussi ce que nous disent les jeunes, qui observent ces métiers avec beaucoup de prudence, pour ne pas dire beaucoup de circonspection. Or nous avons besoin de centaines de milliers de jeunes pour assurer la relève dans le monde agricole. D’ailleurs, la transmission est une question de portée nationale.

Il nous apparaît donc évident qu’il faudrait améliorer substantiellement les conditions de vie des agriculteurs, augmenter le montant de leur pension et rendre leur métier plus attractif. Or nous faisons l’inverse, ce qui n’est pas une bonne chose pour notre souveraineté agricole et alimentaire.

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