Pourquoi 61 ans ? À cet âge, nous estimons que, si un salarié est malheureusement usé par l’activité qu’il a exercée et que cette usure l’autorise, si je puis dire, à bénéficier d’un dispositif de départ anticipé, il est d’une certaine manière encore temps pour lui d’en profiter.
À l’inverse, s’il effectue une visite spontanée à 63 ans ou à 63, 5 ans et qu’il s’entend dire qu’il aurait pu partir deux ans plus tôt, il est déjà est trop tard.
La loi Santé au travail de 2021 a acté cette première visite de mi-carrière pour les salariés qui ont entre 43 et 45 ans – l’âge exact, je le répète, résultera du dialogue social. Nous voulons créer, avec ce texte, une visite à 61 ans et permettre aux médecins du travail de décider du rythme des visites entre les deux.
Cela signifie-t-il que tout est réglé en matière de médecine du travail ? Bien évidemment non : un gros travail reste à faire pour revaloriser cette activité.
Un second chantier est engagé, celui de la mise en œuvre de la loi Santé au travail de 2021, qui, elle-même, s’appuie sur un accord national interprofessionnel, et dont certaines dispositions sont déjà entrées en vigueur depuis la parution d’un certain nombre de décrets d’application.
Parmi les décrets sur lesquels nos services travaillent en ce moment, en lien avec le ministère de la santé, il y a par exemple celui qui prévoit la possibilité de faire intervenir des infirmiers ou des infirmières en pratique avancée, comme cela se fait pour d’autres secteurs.
Il sera également possible de recourir aux professionnels d’autres secteurs médicaux, comme ceux de la médecine de ville, par exemple, pour un certain nombre de visites.