Intervention de Raymonde Poncet Monge

Réunion du 10 mars 2023 à 14h45
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Article 9

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

La souffrance au travail est un problème dont on parle de plus en plus – la Confédération européenne des syndicats, notamment, l’a pris à bras-le-corps – et dont l’importance est de plus en plus reconnue.

L’épuisement professionnel – communément appelé burn-out, même s’il convient d’employer cette première appellation, qui fait précisément le lien avec l’activité professionnelle ; sinon, par quoi serait-on brûlé ? – peut concourir à de véritables souffrances psychosociales, allant de la dépression au suicide.

Les chiffres de cette épidémie silencieuse sont alarmants. L’Institut de veille sanitaire évaluait en 2015 à près de 500 000 le nombre de salariés en souffrance psychosociale ou psychologique liée au travail, dont 7 % environ étaient en épuisement professionnel.

Les troubles psychologiques et l’épuisement professionnel sont en forte progression. Les statistiques explosent. À l’origine de 20 % des arrêts contre 11 % en 2016, ils sont plus nombreux désormais que les troubles musculo-squelettiques, qui représentent 16 % des arrêts en 2022 et que nous ne pensions pas voir un jour dépassés.

Aujourd’hui, près de 3, 2 millions d’actifs, soit près de 12 % de la population active, sont exposés au risque d’épuisement professionnel au travail.

Les cas d’épuisement professionnel touchent les salariés dans toutes sortes d’activités, qu’ils soient employés, ouvriers, cadres, artisans ou agriculteurs.

La part des salariés qui sont confrontés à de fortes exigences émotionnelles liées, par exemple, au contact avec le public, est de 16 %.

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