Intervention de Jean-Michel Houllegatte

Réunion du 10 mars 2023 à 14h45
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Article 9

Photo de Jean-Michel HoullegatteJean-Michel Houllegatte :

Par ce sous-amendement, nous complétons la liste des affections provoquées par les vibrations et chocs.

Je tiens à saluer au passage l’abondante documentation que nous recevons en tant que parlementaires. En l’espèce, je fais référence à l’ouvrage Emploi, chômage, revenus du travail.

Aux pages 138 et 139, l’Insee et la Dares nous y apprennent que 54 % des ouvriers déclarent être soumis à au moins trois contraintes parmi les cinq suivantes : rester longtemps debout, rester longtemps dans une posture pénible, effectuer des déplacements à pied longs et fréquents, devoir porter ou déplacer des charges lourdes ; ou encore subir des secousses ou des vibrations.

Quand on pense aux secousses et aux vibrations vient immédiatement en tête une personne manipulant un marteau-piqueur. En réalité, la mécanisation de la société a fait que l’utilisation d’outils percutants ou vibrants s’est étendue à de nombreuses professions, notamment aux travaux de martelage, forge, tôlerie, chaudronnerie, au travail du cuir et bien évidemment – je l’évoquais – aux travaux de terrassement.

Il faut y ajouter également l’utilisation de plus en plus fréquente de pistolets de scellement, de clouteuses, de riveteuses, d’objets qui sont tenus à la main pour le meulage, de tronçonneuses ou encore des débroussailleuses que l’on voit sur le bord des routes.

Enfin, les scies sauteuses et les ponceuses ne concernent pas uniquement les bricoleurs du dimanche ; elles sont aussi utilisées dans un cadre professionnel.

Comme l’a dit notre collègue, l’utilisation de ces outils engendre des maladies professionnelles. Si les efforts faits en matière d’équipements de protection individuelle, notamment pour les yeux et les oreilles, sont à souligner, …

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