Ce sous-amendement vise à ajouter une référence au stress chronique au travail.
Figurez-vous, monsieur le ministre, que le cabinet McKinsey n’est pas le seul à produire des rapports : il y en a aussi un du cabinet Empreinte humaine, publié le 9 mars 2023, selon lequel la santé mentale des salariés demeure très dégradée dans notre pays, puisque 44 % des Français sont exposés à la détresse psychologique. Les femmes, les jeunes, les managers sont particulièrement concernés.
L’enquête souligne également que sept salariés sur dix ont peur de ne pas pouvoir tenir après le recul de l’âge de départ à la retraite. Ils déclarent, dans la même proportion, que la perspective de travailler plus longtemps les angoisse.
Le 1er janvier 2022, le burn-out a été intégré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la nouvelle classification internationale des maladies comme un phénomène lié au travail – peut-être prendrez-vous davantage en considération l’OMS que le Conseil d’État ou la Cour des comptes…
La prévention de ce phénomène qui s’amplifie devient une nécessité. Le burn-out doit être mieux repéré, mieux pris en charge, de manière à mieux traiter les troubles identifiés et à agir sur le contexte socio-professionnel à l’origine de ce trouble. Cela passe par une véritable reconnaissance de celui-ci.
Ce sous-amendement vise donc à compléter l’amendement n° 3237 rectifié par une référence explicite au syndrome résultant d’un stress chronique au travail, à savoir le burn-out.
En tout cas, si l’on devait parler de votre activité légistique sur cette réforme, mesdames, messieurs les sénateurs républicains et centristes, membres d’une nouvelle union impopulaire et antisociale, je crois qu’on pourrait aisément utiliser l’expression de « train de sénateur »…