Est-il nécessaire de l’expliquer longuement ? Les ouvriers et les salariés exposés, en raison de leur métier, au port de charges lourdes, au chaud et au froid, ou à des produits chimiques sont soumis à des risques de maladie, à une pénibilité, qui raccourcissent l’espérance de vie.
Ainsi, si la moyenne de l’espérance de vie est de 11, 3 ans pour les hommes âgés de 65 ans et de 12, 6 ans pour les femmes du même âge, on sait bien qu’il y a des écarts très importants selon les individus. C’est d’ailleurs pourquoi l’instauration de la retraite à 60 ans au début des années 1980 a engendré une explosion de joie chez les ouvriers et les salariés.
Je peux ainsi porter témoignage de personnes que je connaissais qui étaient dans ce cas. Je pense en particulier à un homme qui, trente ans durant, avait porté des caisses de douze bouteilles de vin. Il m’avait dit son bonheur lors de cette décision, parce que, en partant à la retraite à 60 ans, il pouvait espérer être encore en bonne santé pendant cinq ou six années et faire les choses qui lui plaisaient. C’est d’ailleurs ainsi que cela s’est passé, puisque, ensuite, il a été condamné à rester au lit.
Ce sous-amendement se justifie donc par son texte même.