Intervention de Annie Le Houerou

Réunion du 10 mars 2023 à 21h30
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Article 10

Photo de Annie Le HouerouAnnie Le Houerou :

Ce sous-amendement identique repose sur la même préoccupation que ceux de mes camarades.

L’espérance de vie à la naissance s’allonge régulièrement, mais ces années supplémentaires de vie ne sont pas toutes nécessairement vécues en bonne santé. Derrière les moyennes citées se cachent d’énormes disparités. Si l’espérance de vie en bonne santé a augmenté dans tous les groupes socioprofessionnels, l’écart entre ouvriers et cadres reste important, puisqu’il est de treize années.

Je veux vous citer l’exemple concret de Christelle, une aide-soignante de 48 ans diplômée depuis 1998. Elle souffre de douleurs cervicales et dorsales, d’arthrose et d’arthrite. Ses douleurs étaient telles qu’elle a dû avoir recours à un arrêt de travail de longue durée, à un traitement à base de corticoïdes et à un repos strict pour se refaire un semblant de santé. Elle doit se maintenir dans des postures pénibles, la manutention des patients est très difficile ; les corps sont mis à rude épreuve. Il lui reste encore quinze ans à travailler, mais son corps n’en peut plus. Pour cette personne, la notion d’espérance de vie en bonne santé a une portée réelle.

C’est pourquoi nous demandons que cet élément particulier, l’espérance de vie en bonne santé, et, plus largement, les incidences du travail sur la vie et les activités quotidiennes en fonction du niveau de vie comptent parmi les éléments d’appréciation figurant dans le rapport du CSR.

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