Intervention de Florence Lassarade

Commission des affaires sociales — Réunion du 22 mars 2023 à 8h30
Audition de M. Patrick deHaumont candidat à la présidence du conseil d'administration de l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation de l'environnement et du travail anses

Photo de Florence LassaradeFlorence Lassarade :

Merci, Monsieur, pour l'enthousiasme que vous inspirent vos fonctions à venir.

En mars 2021, Bernard Jomier et moi-même avons remis un rapport sur la santé environnementale. Nous y avons souligné la multiplicité d'intervenants, qui empêche toute visibilité et attente en grande partie à l'efficacité. Nous avons également souligné la multiplicité des autorités de tutelle de l'Anses et la présence, au sein de son conseil d'administration, de représentants d'industriels et d'exploitants agricoles. Nous avons demandé le renforcement des garanties de son indépendance.

Le financement de la recherche s'élève à environ 6 millions d'euros, ce qui paraît dérisoire, compte tenu de l'enjeu, et le taux de réussite n'est que de 11 %. Une amélioration est-elle possible ?

Une mission interministérielle pilotée par l'inspection générale des affaires sociales (Igas) a récemment critiqué, une fois encore, le pilotage trop dispersé en matière de santé environnementale.

Disposez-vous d'un bilan d'étape de la mise en oeuvre des actions du quatrième plan national de santé environnementale, qui couvre la période 2021-2025 ?

Pour quelle raison les antibiotiques relèvent-ils de Santé publique France pour la santé humaine et de l'Anses pour la santé animale ? N'est-il pas possible d'harmoniser un peu les choses ?

On a parlé du rôle des produits ultra-transformés dans l'obésité. Je vous invite à lire, sur le sujet, les travaux très récents de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst).

Enfin, le sujet de l'eau est essentiel. On sait que l'eau du robinet est régulièrement non conforme aux critères de qualité : le taux de non-conformité serait passé de 5,9 % en 2020 à 20 % en 2021. Or, si l'on boit de l'eau en bouteille, on ingurgite du plastique. L'Anses va-t-elle se pencher sur le sujet ? L'Opecst a également conduit des travaux très intéressants sur le plastique.

Je fais une petite parenthèse sur les cerises françaises : on ne peut plus en manger parce que les normes et les surtranspositions imposées aux agriculteurs français conduisent à manger des produits importés de très mauvaise qualité ! La pédiatre que je suis pourrait vous parler du poulet brésilien transformé en Europe, qui est responsable de pubertés précoces.

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