C’est également une demande de rapport sur le même sujet. Nous savons le sort qui est réservé ici à ce genre d’amendement, d’autant que vous avez décidé de dévitaliser la fonction parlementaire par l’addition de toutes les procédures que vous offrent la Constitution et le règlement. Vous espériez sans doute que nous laisserions la retraite des Français entre les mains des droites réunies et coalisées ici, mais nous ne sommes pas dupes, les Français non plus. Nous ne lâcherons rien et nous ne les lâcherons pas.
L’AVA, cette assurance vieillesse des aidants, exclura donc les parents des enfants handicapés dont le taux d’invalidité est inférieur à 50 %. Afin d’y remédier, nous demandons qu’un rapport fasse le bilan de ces dispositions de compensation du temps consacré à l’aide des proches des enfants handicapés.
La place croissante des aidants dans nos débats n’est peut-être que le revers de la médaille d’une politique inclusive qui ne se donne pas les moyens de ses ambitions. Il est facile d’invoquer l’inclusion à l’école, au travail ; il semble beaucoup plus difficile à l’État de doter l’éducation nationale d’auxiliaires d’éducation formés et en nombre.
Le recours aux aidants familiaux dans un contexte d’inégalité salariale entre les femmes et les hommes n’est alors que la persistance d’un modèle patriarcal où la charge du soin est supportée par les femmes, censées être naturellement compétentes. Ce rôle n’exige ni formation, ni accompagnement, ni prise en charge financière autre qu’une maigre compensation.