Six manifestations historiques, 90 % des actifs opposés à cette retraite à 64 ans, et pour réponse, ici comme ailleurs, le mépris. Mépris envers l’opposition, qui se confirme encore aujourd’hui. Mépris, surtout, du Président de la République envers les syndicats, qu’il refuse toujours de recevoir. Mépris envers les salariés et les Français, pour un projet qui n’est pas légitime et que nous vous demandons de retirer.
Ce projet mérite toujours d’être transformé. En l’état actuel des choses, comme mon collègue Pierre Ouzoulias le sait, l’ensemble des enseignants-chercheurs, des professeurs, des maîtres de conférences, des chercheurs s’accordent pour souligner que notre université et notre système de recherche sont progressivement en train de s’effondrer. Il faut mettre en place des incitations à leur profit.
C’est le sens de cet amendement, qui vise à permettre le rachat de trimestres de stage ou d’études pour que les assurés qui ne disposeraient pas du nombre de trimestres requis pour liquider leurs droits à taux plein puissent réduire la décote applicable à leur pension.
Afin de garantir l’effectivité de ce dispositif, cet amendement tend à assigner aux établissements d’enseignement un rôle d’information auprès des élèves et des étudiants sur les droits qui leur sont ouverts.
Je veux livrer une dernière réflexion, que m’inspire la réaction de mes collègues de droite aux propos de M. Chantrel.
Chers collègues, je ne comprends pas que vous vous étonniez. Vous confirmez, à vrai dire, ce que fait la droite depuis longtemps : vous n’êtes pas la droite du travail ; vous êtes la droite de la rente, qui défend les plus aisés.