Vous nous avez présenté un texte qui n’a de toute évidence pas été pensé de bout en bout. Vous aviez pourtant le temps pour la concertation et, surtout, pour vous inspirer des recommandations du COR, étant donné que vous estimez cette réforme nécessaire pour des raisons budgétaires.
Or vous n’en avez rien fait. Vous avez fait des annonces, sûrement préparées par l’un des cabinets de communication auxquels vous avez pris l’habitude de faire appel.
Grave erreur, car cette réforme est hautement politique et méritait que vous bâtissiez sur nos acquis sociaux, auxquels nos compatriotes sont très attachés. Ils vous le disent encore aujourd’hui en manifestant massivement contre vos réformes et nous vous le disons, en continuant de faire notre travail de parlementaire alors que celui-ci est méprisé, tout autant que les syndicats, que l’on refuse de recevoir à l’Élysée.
Nous savons pourtant tous que la décision de retirer cette réforme sera prise au château. Quelque 90 % des actifs vous le demandent et nous relayons cette demande, en faisant preuve d’une pédagogie fondée sur la répétition.