Cet amendement est un amendement de rejet de l’Ondam, car le montant fixé conduit en fait à une baisse, en valeur réelle, des dépenses de l’assurance maladie alors que les besoins sont immenses.
C’est là une raison supplémentaire de rejeter ce texte, qui, on le voit bien, n’est pas bouclé de manière satisfaisante, car il ne prend pas en compte les besoins des Français.
Les milliers de Français mobilisés contre cette réforme ces derniers jours, au cours de six manifestations historiques, l’ont d’ailleurs bien compris. Au total, 90 % des actifs sont opposés au report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.
Votre seule réponse, c’est votre mépris pour l’opposition sénatoriale, qui est bâillonnée ; c’est aussi le mépris du Président de la République, dont c’est la réforme, pour les syndicats, qu’il refuse de recevoir ; c’est enfin le mépris pour les salariés et l’ensemble des Français.
Ce projet n’est pas légitime. Le peuple le montre et vous demande de le retirer.
Il faut travailler sur les différences en termes d’espérance de vie, laquelle varie de deux ans selon le territoire où l’on vit. Elle est plus faible dans les territoires ruraux que dans les territoires métropolitains, mais je sais aussi que beaucoup de quartiers des territoires métropolitains ne sont pas suffisamment dotés. Les écarts d’espérance de vie peuvent même atteindre cinq ans selon les catégories sociales. On mesure ainsi l’ampleur de l’injustice qu’il y a lieu de corriger.
Avec la prolongation de la durée du travail, ces injustices vont encore s’accroître pour ceux qui exercent les métiers les plus difficiles.