Madame la rapporteure, vous évoquiez voilà quelques instants la raison. Cette dernière guiderait votre politique, laissant entendre aux Françaises et aux Français qu’il n’y aurait pas d’alternative à votre réforme, comme le prétendait Margaret Thatcher, ce qui est complètement faux.
Vous défendez un projet de société assumé : protéger les plus privilégiés, afin qu’ils ne prennent pas leur juste part de contribution à la solidarité nationale. Jamais une politique n’est la seule possible. Il existe toujours plusieurs options en démocratie – cette démocratie que vous avez voulu bâillonner !
Depuis le début de l’examen du texte, les travées de gauche de cet hémicycle ont présenté des propositions alternatives, prouvant ainsi qu’une autre réforme était possible qui ne protégerait pas les plus privilégiés, mais qui les ferait contribuer à leur juste niveau à la solidarité nationale, à notre système de protection sociale et au système de retraite.
À rebours, votre politique ne fait que préserver les plus privilégiés : diminution de l’impôt sur la fortune, absence de taxe sur les superprofits, refus de taxer le capital, alors même que ce dernier s’est renforcé au détriment des salaires.
Vous parlez en permanence des travailleurs, mais vous ne les aimez pas ! §Si vous les aimiez, vous feriez en sorte d’augmenter leur rémunération au détriment du capital, dont la valeur n’a fait qu’augmenter ces dernières années, contrairement aux salaires des travailleurs.
Commencez par augmenter le revenu minimum pour leur permettre de vivre un peu mieux ! Certains pays en Europe agissent en ce sens, menant des politiques courageuses d’augmentation des plus basses rémunérations.
Nous vous demandons de nouveau de retirer cette réforme profondément injuste et brutale.