Monsieur le ministre, le cinquième risque, la cinquième branche, la loi Grand Âge : globalement, votre gouvernement a abandonné cette politique pourtant majeure dans la prise en compte de l’évolution de notre société.
Ce manque de souffle, ce manque d’ambition, ce manque d’anticipation entrent en résonance avec une réforme essentiellement financière où le paramétrage est plus important que la réalité sociale.
Votre difficulté à aborder la globalité des étapes de la vie illustre l’actuelle faiblesse des ambitions présidentielles.
En ce domaine, comme dans d’autres, la faiblesse ou l’absence de négociations sociales, le contournement parlementaire, la volonté permanente de légiférer en urgence sont des signes qui caractérisent une gouvernance aux abois, soucieuse avant tout de prouver sa capacité à réformer pour combler ses dérives budgétaires et économiques, comme la Cour des comptes, plus particulièrement son président, vient de le confirmer.
Aujourd’hui, nous ouvrons un débat qui, sans aucun doute, aura un écho particulier dans les semaines à venir.
Votre réforme est avant tout un rendez-vous manqué avec les Français. C’est un rendez-vous manqué avec le Parlement. C’est un rendez-vous manqué avec la démocratie. Vous provoquez les Français. Ils s’en souviendront.
Retirez votre réforme, elle n’est pas légitime !