Intervention de David Assouline

Réunion du 11 mars 2023 à 14h30
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Amendements identiques de suppression de l'article

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Selon le baromètre des aidants 2017 de la Fondation April et de BVA, 11 millions d’aidants familiaux, soit un Français sur six, accompagnent au quotidien un proche en situation de dépendance en raison de son âge, d’une maladie ou d’un handicap. En 2030, selon les projections, un actif sur quatre sera aidant.

Voilà les sujets que nous aurions pu aborder au travers d’une loi sur les retraites. Nous aurions dû discuter du travail, au travers d’une loi Travail, et avoir un débat de fond sur les mutations attendues dans les décennies à venir, notamment en raison de l’allongement de la durée de vie. D’ailleurs, cette dernière continuera-t-elle encore de croître ? Je l’espère, mais les choses ne paraissent plus aussi évidentes, en particulier du fait du réchauffement climatique. J’ignore quelles sont les projections en la matière, mais force est de reconnaître que cette société du grand âge, avec tout ce qu’elle implique en termes d’emploi comme de mutation de l’assurance vieillesse, aurait dû être au cœur du débat à l’occasion de l’élaboration d’une véritable loi sur les retraites. Cela ne s’est pas produit.

Aujourd’hui, nous en sommes à la sixième manifestation historique pour dire non à la retraite à 64 ans. Par ailleurs, 90 % des actifs sont opposés à votre réforme. Pour autant, monsieur le ministre, votre seule réponse reste le mépris.

Le Président de la République n’a-t-il pas osé dire, le jour même où vous avez demandé le vote bloqué, qu’il ne répondait pas aux syndicats parce que le temps était au Parlement ? Le mépris, c’est ça !

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