Rappelons les enjeux derrière les chiffres de l’article 18 : 2, 5 millions de personnes en perte d’autonomie aujourd’hui, 4 millions en 2050. Le sujet est donc devant nous.
Si cette thématique concerne les plus âgées des personnes âgées, puisque 30 % des plus de 75 ans sont touchés par la perte d’autonomie, elle concerne aussi 6, 6 % de la tranche des 60-75 ans. On mesure donc les conséquences qu’aurait un report de l’âge de la retraite !
S’ajoutent à cela les disparités sociales liées au métier exercé et ayant des conséquences sur l’usure des individus, mais aussi territoriales au regard de la part que représentent les personnes âgées dans la population des territoires.
Au vu du nombre de personnes qui seront en perte d’autonomie dans les années à venir, la question est devant nous, je le disais. Le travail de réflexion et les innovations à mettre en œuvre, à la fois dans l’organisation des services et dans les modalités de prise en charge des personnes dépendantes, doivent être engagés.
Les pertes d’autonomie sont progressives et nécessitent une adaptation de leur prise en charge : accompagnement à domicile, alternative résidentielle, Ehpad du futur. Autant de solutions qu’il nous faudra envisager dans une approche d’établissements, mais également territoriale, d’où l’intérêt d’adopter rapidement une loi Grand Âge. Il y a véritablement urgence à traiter de cette question sociétale.