… sur laquelle nous allons bientôt devoir nous prononcer, dans des conditions délétères.
N’oubliez pas, mes chers collègues, que les Françaises et les Français nous regardent !
À l’heure où nous parlons, des dizaines et des dizaines de courriels s’accumulent dans nos boîtes électroniques du Sénat, envoyés par des enseignants de nos départements respectifs, qui nous demandent de les entendre. La plupart sont des femmes.
Ils s’appellent Christelle, Anne, Julie, Katiana, Abdennour, Sébastien, Carole, Florence, Cindy, Luc, Bruno, Nathalie, Delphine… Comme tant d’autres, ils ont consacré leur vie à l’éducation de nos enfants, à faire vivre l’école publique et laïque de la République avec courage et conviction, malgré un contexte chaque année plus difficile. Nous leur devons, lorsque leur mission sera achevée, le droit au repos dans de bonnes conditions.
Voilà ce dont il est question aujourd’hui : être simplement juste avec celles et ceux qui ont travaillé toute leur vie, en faisant de leur mieux. C’est cela, reconnaître la valeur du travail – et pas celle du capital.
C’est cela, la justice sociale, pilier de la République, seule garante de l’adhésion des Françaises et Français à ses principes. Si la République est injuste et brutale avec celles et ceux qui travaillent dur, elle n’est plus fidèle à elle-même.
Voici le choix qui est le nôtre ce soir : préserver ce que nous avons de plus sacré ou prendre le risque de fissurer, une fois de trop, le pacte républicain. Soyons à la hauteur de cet instant.
Retirez cette réforme !