Intervention de Jean-Pierre Fourcade

Réunion du 27 juin 2007 à 16h00
Création d'une délégation parlementaire pour le renseignement — Discussion générale

Photo de Jean-Pierre FourcadeJean-Pierre Fourcade :

Ce texte est opportun pour un certain nombre de raisons.

Tout d'abord, cela a été dit, il met la France au même niveau que ses partenaires européens.

Ensuite, il permet d'orienter l'action du Gouvernement et de tirer le meilleur parti des progrès de la technologie, qu'il s'agisse du domaine spatial, des drones, des satellites, des écoutes téléphoniques, ou en matière d'interception et de haute fréquence, et d'en faire bénéficier les services compétents pour faire de l'espionnage ou du contre-espionnage.

Ce texte présente, à mon avis, deux avantages supplémentaires.

Premier avantage, il marque le désir du Gouvernement et du Parlement de lutter contre le mal français le plus important, qui est le cloisonnement des activités, chacun faisant son petit travail dans son petit coin. On nous parle souvent de coordination, de centralisation et de décloisonnement ; or, chaque fois que nous allons sur place visiter les différents services, nous constatons que le cloisonnement demeure, qu'il participe d'une culture française qui nous empêche souvent d'obtenir de bons résultats. Il est donc bon qu'une délégation parlementaire permette de lutter contre le cloisonnement.

J'en viens au second avantage. Il est important d'indiquer à l'opinion publique, par une politique de communication - c'est la raison pour laquelle je suis favorable au rapport public proposé par les deux rapporteurs -, que les activités de sécurité à la fois internes et externes sont loin des romans policiers et de toutes ces séries télévisées absorbés par nos concitoyens à longueur de semaine, que les services qui s'occupent effectivement de ces activités sont constitués de gens sérieux, travaillant de manière précise, selon des orientations claires, et obtenant des résultats relativement importants.

La création de cette délégation parlementaire pour le renseignement, à condition que celle-ci puisse s'exprimer, me paraît donc un élément important à la fois pour le décloisonnement des services et pour l'amélioration de l'image du renseignement dans l'ensemble de la communauté française.

Ce texte est-il trop timide ? Telle est la seconde question que je me pose.

Contrairement à M. Boulaud et à Mme Luc qui ont estimé que, puisqu'on faisait quelque chose, il fallait faire un ensemble et aller le plus loin possible, ...

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