J'ai le sentiment que la difficulté majeure de l'enseignement agricole concerne l'attractivité. Quand la profession parle de l'agriculture, il est question de marges de plus en plus faibles, de revenus quasiment inexistants, de pollution, d'agri-bashing, de l'association L214, etc. Les aléas climatiques de plus en plus nombreux viendront de surcroît s'ajouter à ces constats dans les années à venir. Comment, dès lors, les parents peuvent-ils inciter leurs enfants à rejoindre le monde de l'agriculture, quand l'agriculture parle d'elle-même avec des mots aussi négatifs ? Le représentant des Jeunes Agriculteurs indiquait qu'il ne souhaitait pas être guidé par les politiques. Pour autant, l'enseignement agricole permet-il aujourd'hui aux jeunes de faire un choix entre l'agriculture conventionnelle et l'agriculture biologique ? Donne-t-il les moyens de commercialiser, de gérer et de réaliser des choix adaptés ?