Je souhaite rapidement revenir sur les questions précédentes. L'agriculture est le seul secteur qui a vu le nombre de ses apprentis augmenter au cours des quelques années écoulées. On compte plus de 20 000 apprentis, pour 15 500 maîtres d'apprentissage environ. La corrélation entre la demande et l'offre s'opère de manière plutôt satisfaisante. Lorsqu'il existe une difficulté, nous publions des communiqués de presse pour que les maîtres d'apprentissage fassent part de leurs besoins.
Par ailleurs, il me semble que personne n'a répondu à la question du moment auquel l'orientation doit débuter. Dans l'enseignement agricole, l'orientation intervient dès la classe de 4ème ou la classe de 3ème. Elle est, en l'occurrence, fortement accompagnée par les professeurs. Un temps important est ainsi consacré à cette orientation, pour que les jeunes ne se trompent pas, ce qui rappelle la nécessité d'un tronc commun pour laisser ensuite le jeune choisir sa spécialisation.
L'enseignement agricole compte effectivement 163 diplômes, dont des certificats de spécialisation. Il existe également 100 métiers. L'attractivité du monde agricole vient d'ailleurs du fait qu'il recouvre l'ensemble des métiers du vivant. S'agissant du retrait possible du nom d'enseignement agricole jugé réducteur, nous préférons pour notre part développer ce qu'il recouvre avec l'aventure du vivant. La suppression de la mention « agricole » ferait en effet disparaître l'entrée par la production agricole, qui constitue un élément essentiel et sans laquelle on ne pourra pas nourrir la population demain.
L'enseignement agricole forme au développement des ressources humaines ainsi qu'à la santé et à la sécurité. La problématique de la santé et de la sécurité apparaît néanmoins tardivement, en particulier par le biais de la formation continue. Sur le numérique, nous sommes très en avance. Il reste cependant beaucoup à réaliser car il s'agit d'un enjeu majeur. L'agriculture doit effectivement être numérisée et robotisée pour devenir moins pénible.
J'ajoute également que la diversité est une richesse. N'imposons pas des modèles. Le jeune doit pouvoir choisir le modèle correspondant à son orientation, à sa terre, à son climat et à sa vie. Toutes les formes d'agriculture ont leur place. On a besoin des circuits courts comme de l'export.