Intervention de Joël Labbé

Mission d'information Enseignement agricole — Réunion du 9 mars 2021 à 16h30
Audition de représentants des syndicats agricoles

Photo de Joël LabbéJoël Labbé :

Il est question de diversité et d'absence de modèle unique. Certes, il existe une agriculture industrialisée qui se dirige vers la robotique et le numérique. Il existe également une agriculture de proximité, à l'origine de produits qu'attendent un certain nombre de consommateurs. Les productions de proximité sont en développement, notamment l'agriculture biologique. La France ne parvient cependant pas aujourd'hui à satisfaire la demande, entraînant des aspirations politiques françaises et européennes dans le domaine. Est-il envisageable, dès lors, de proposer des formations spécifiques en matière d'agriculture biologique de proximité, avec les aspects de transformation et de vente qui y sont liés ?

Joris Miachon. - Je reviens sur l'appellation du lycée d'enseignement agricole. Il me semble important que le terme « agricole » soit préservé. Le fait de considérer que ce mot est péjoratif revient à donner raison aux détracteurs du monde agricole.

Je n'ai aucun doute quant à la capacité d'innovation de l'agriculture. L'agriculture a en effet toujours été la profession la plus innovante.

En matière de santé et de sécurité au travail, l'enseignement agricole se protège énormément en prenant en compte l'ensemble des risques existants. Je pense par conséquent qu'il est au point dans le domaine.

Enfin, concernant l'attractivité, certains mots sont en effet durs et difficiles à entendre. Il y a des problèmes de valorisation, de prix de vente, de suicide, d'agribashing. J'ai conscience qu'il est difficile pour les parents d'inciter leurs enfants à se diriger vers l'enseignement agricole. Je réponds par une interrogation. Qui est responsable de cette situation ? La responsabilité revient-elle aux agriculteurs, aux médias, aux politiques ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion