Intervention de Michel Sinoir

Mission d'information Enseignement agricole — Réunion du 10 mars 2021 à 16h30
L'orientation vers l'enseignement agricole et son attractivité — Audition de M. Jean-Louis Nembrini vice-président de la région nouvelle-aquitaine chargé de l'éducation et des lycées Mme Sandrine Marcillaud-authier cheffe du département des éditions à l'office national d'information sur les enseignements et les professions onisep Mm. Bruno Ricard inspecteur général des ponts des eaux et des forêts éric bardon inspecteur général de l'agriculture michel sinoir directeur régional de l'alimentation de l'agriculture et de la forêt d'auvergne-rhône-alpes Mme Corinne Blieck ancienne présidente de l'association nationale des directeurs de centre d'information et d'orientation andcio M. Yohann Le pape membre du conseil d'administration ca de l'andcio et directeur du cio de chartres et Mme Saadia Ait-abed suppléante au ca de l'andcio et directrice du cio de saint-benoît la réunion

Michel Sinoir, directeur régional de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt d'Auvergne-Rhône-Alpes :

J'avais un patron qui me disait à une époque : « il manque toujours 10 % ». Si le Sénat nous obtient un peu plus, ce sera toujours bon à prendre, Madame la sénatrice.

Que pouvons-nous faire au niveau local ? Dans l'exemple que vous me citez, ce n'est pas forcément avec la formation initiale scolaire que se résout le problème mais plutôt avec un certificat de spécialisation ou de la formation.

Je vais prendre un exemple qui m'est familier en matière de viticulture. Nous avons chez nous la zone du Beaujolais et le sujet est assez comparable. L'établissement situé dans le Beaujolais, à Belleville, ne suffira pas. Le président du conseil d'administration, viticulteur, est aussi vice-président du conseil régional délégué à la viticulture. Lorsqu'on identifie les besoins de ce secteur, on en discute au conseil d'administration de Belleville. Hélas, je ne suis pas dans une région très viticole. Nous n'avons que Belleville, mais à nos portes, je peux aussi citer Macon-Davayé, ou Orange au sud. Nous y étions il y a quinze jours avec nos collègues de Macon-Davayé et de Bourgogne-Franche-Comté, parce que la solution, lorsque vous êtes viticulteurs au contact entre les deux zones, est de travailler ensemble. Les deux DRAAF et les deux établissements doivent donc essayer de construire une offre complémentaire. Ce ne sont pas forcément les viticulteurs des deux appellations qui cherchent une complémentarité, mais plutôt les fonctionnaires de la République. Nous allons essayer de construire une coopération pour répondre aux besoins de la viticulture, qui ne passera pas obligatoirement par la formation initiale scolaire.

Il y a une complémentarité apprentissage-scolaire, qui est un bon exemple sur cet établissement, puisque l'un des deux sera en apprentissage, et l'autre plutôt en scolaire. On recommandera aux familles de mettre leur jeune dans un établissement si elles souhaitent le placer en apprentissage, et dans l'autre si elles souhaitent le placer en scolaire - ce qui est très bien !

Dans notre région, sur les cinq dernières années, l'apprentissage a crû de 15 % et le scolaire a diminué de 2 %. Nous ne sommes pas parmi les régions qui perdent le plus d'élèves. Mais l'apprentissage ne doit pas compenser le scolaire. Notre ambition est que ce dernier ne perde pas d'effectifs, voire en gagne. Notre objectif est de remplir nos classes et qu'on ait, par ailleurs, un développement généralisé de l'apprentissage, dans l'Éducation nationale ou l'enseignement agricole.

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