Intervention de Annick Billon

Mission d'information Enseignement agricole — Réunion du 10 mars 2021 à 16h30
L'orientation vers l'enseignement agricole et son attractivité — Audition de M. Jean-Louis Nembrini vice-président de la région nouvelle-aquitaine chargé de l'éducation et des lycées Mme Sandrine Marcillaud-authier cheffe du département des éditions à l'office national d'information sur les enseignements et les professions onisep Mm. Bruno Ricard inspecteur général des ponts des eaux et des forêts éric bardon inspecteur général de l'agriculture michel sinoir directeur régional de l'alimentation de l'agriculture et de la forêt d'auvergne-rhône-alpes Mme Corinne Blieck ancienne présidente de l'association nationale des directeurs de centre d'information et d'orientation andcio M. Yohann Le pape membre du conseil d'administration ca de l'andcio et directeur du cio de chartres et Mme Saadia Ait-abed suppléante au ca de l'andcio et directrice du cio de saint-benoît la réunion

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

Je voudrais revenir sur les interventions que l'on vient d'entendre, que j'ai mal comprises. Je préside la délégation aux droits des femmes depuis 2017. Nous avions mené un travail sur les femmes et l'agriculture. À travers ces quelques mois de travaux avec les rapporteurs, j'ai plutôt eu affaire à des agriculteurs fiers et amoureux de leur métier, et qui, malgré des conditions de travail très difficiles et des revenus très faibles, défendaient une agriculture vertueuse et de qualité. Je souhaitais le dire car l'agribashing que vivent les agriculteurs est un rouleau compresseur, comme il peut y en avoir sur d'autres sujets. J'en ai été victime récemment : lorsqu'on porte des valeurs et des thématiques, on peut aussi subir du « bashing » sur les réseaux sociaux, et il est difficile d'inverser la tendance malgré toute la communication que l'on peut faire. Pour terminer sur ce point, en Vendée, où je suis, je rencontre beaucoup de passionnés et je vais régulièrement aux rendez-vous des différentes organisations professionnelles : je retrouve assez peu de professions où il y a un tel amour du métier, une telle volonté d'avancer, une telle recherche de qualité. En revanche, le problème du revenu se pose.

J'ai une première question. Vous avez dit que la diminution des effectifs depuis 2011 se passait essentiellement dans l'enseignement agricole privé. Ai-je bien compris ? Pourquoi l'enseignement privé serait-il responsable ?

Par ailleurs, je me réjouis que 8 % seulement des enfants de l'enseignement agricole soient issus du milieu agricole : cela signifie que l'attractivité de ces métiers demeure. On a cependant le même problème d'orientation que pour les métiers de l'industrie. La France s'est désindustrialisée et il faut un véritable plan Marshall pour orienter les enfants vers des métiers de réussite de l'industrie. Ces jeunes la connaissent mal car peu de gens dans leur entourage travaillent dans ce secteur. Ne pourriez-vous pas vous inspirer de ce que fait l'industrie en termes d'orientation ? Elle s'organise en effet pour orienter les élèves vers ces métiers.

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