C'est une fierté pour nous de savoir que l'enseignement agricole est à l'heure de l'agroécologie et à la pointe de la technique dans ces enseignements. Les filières agricoles sont toutes conscientes et toutes moteurs dans la nécessité de cette transition environnementale.
Je connais bien la problématique en Gironde, avec le « Bordeaux bashing », alors que nous sommes les premiers de la classe. Comme l'avait dit Nicolas Hulot, c'est le territoire viticole du Bordelais qui est le premier à avoir amorcé cette transition environnementale et à avoir combattu le glyphosate. Nous avons énormément travaillé sur les alternatives, mais nous avons aussi beaucoup témoigné des difficultés que cela pouvait poser. Certains ont pris ces témoignages comme allant contre cette transition alors que ce n'était pas le cas. On ne fait pas une transition environnementale en un claquement de doigts : cela pose aussi des problèmes environnementaux. Quand on passe d'un seul coup du glyphosate à l'utilisation continue du tracteur dans la vigne pour faire du travail de sol, se pose aussi le problème du bilan carbone. On a mis en lumière ces problématiques, ce qui est naturel de la part de la filière, mais pour avancer vers l'agroécologie.
Nous avons la chance d'avoir quelqu'un du CIO de la Réunion. Je voulais poser la question de l'agriculture en outre-mer. On parle beaucoup de la métropole, mais j'aimerais avoir un témoignage sur les formations, les orientations, dans nos territoires ultra-marins. Comment cela est-il vécu ? A-t-on aussi des problèmes d'attractivité ?