Intervention de Yohann Le Pape

Mission d'information Enseignement agricole — Réunion du 10 mars 2021 à 16h30
L'orientation vers l'enseignement agricole et son attractivité — Audition de M. Jean-Louis Nembrini vice-président de la région nouvelle-aquitaine chargé de l'éducation et des lycées Mme Sandrine Marcillaud-authier cheffe du département des éditions à l'office national d'information sur les enseignements et les professions onisep Mm. Bruno Ricard inspecteur général des ponts des eaux et des forêts éric bardon inspecteur général de l'agriculture michel sinoir directeur régional de l'alimentation de l'agriculture et de la forêt d'auvergne-rhône-alpes Mme Corinne Blieck ancienne présidente de l'association nationale des directeurs de centre d'information et d'orientation andcio M. Yohann Le pape membre du conseil d'administration ca de l'andcio et directeur du cio de chartres et Mme Saadia Ait-abed suppléante au ca de l'andcio et directrice du cio de saint-benoît la réunion

Yohann Le Pape, membre du conseil d'administration de l'ANDCIO et directeur du CIO de Chartres :

Je souhaite vous rapporter l'expérience de mon territoire.

Je voudrais relativiser la baisse d'effectifs en enseignement agricole. Sur mon territoire, elle se joue surtout sur la voie générale et technologique. Pour l'enseignement professionnel - les centres de formation d'apprentis (CFA) et les CFPPA - cela fonctionne. En revanche, l'enseignement privé subit une baisse d'effectifs sur l'ensemble des formations. Plusieurs raisons l'expliquent. L'une porte sur les MFR : au niveau de la 4ème, elles ne souffrent pas d'un manque de candidats, mais, au contraire, elles doivent en refuser en raison de leur trop jeune âge, car ils ne redoublent plus. Ils doivent donc attendre une année supplémentaire. Ensuite, cette baisse ne se retrouve pas seulement dans l'enseignement privé agricole mais aussi dans les autres lycées professionnels privés. Le contexte de la pandémie a entravé le travail d'orientation, en bloquant notamment les journées portes ouvertes et les forums. Même si nous avons, quant à nous, fourni un travail acharné, nous avons dû travailler à distance. L'aspect « coût de formation » est important pour l'intégration dans les lycées professionnels privés. Enfin, la question de l'internat se retrouve aussi en métropole : des jeunes ont des difficultés à y aller. La mobilité est de plus en plus difficile. Prendre des bus semble de plus en plus compliqué.

On essaie de casser les représentations sur les filières. Pour nous, toutes les filières se valent. Il est important que le jeune trouve sa voie. De même que le contexte économique local et national, nous connaissons aussi les métiers, certes pas aussi bien qu'un professionnel. Cela dit, nous n'avons pas à vendre un métier, donc nous ne le présentons pas de façon trop avantageuse. On reste neutre pour que l'élève fasse son choix en connaissance de cause.

La baisse d'effectifs comporte en tout cas des raisons annexes à l'aspect agricole. On peut réfléchir sur le sujet : je sais que les bourses de l'enseignement peuvent être demandées jusqu'à fin septembre. En octobre, certains élèves se retrouvent sans solution : on cherche pour eux des places en établissement, mais c'est trop tard pour demander une telle bourse.

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