Je vous remercie pour ces premiers éléments de réponse. Je rappelle que vous avez déjà été auditionnés dans le cadre du rapport sur le budget du projet de loi de finances sur l'enseignement agricole et que vous avez été unanimement soutenus ici au Sénat vis-à-vis des problématiques que vous aviez soulevées.
Pourriez-vous dresser un bilan de vos difficultés financières résultant de la covid-19, au regard des aides exceptionnelles accordées en fonction des classifications P1, P2 et P3 ? Vos établissements P1 ont-ils reçu les aides ? Avez-vous la possibilité de présenter de nouveaux dossiers P2, P3 ou bien P1 complémentaires ?
Je rappelle que la direction générale de l'enseignement et de la recherche (DGER) regrettait d'avoir à négocier avec 360 MFR et souhaitait avoir un seul interlocuteur. Nous leur avons rappelé votre spécificité, votre histoire et votre ancrage dans les territoires. La ruralité et la territorialité sont un véritable atout. Face à cette tentation jacobine du ministère de l'agriculture de vouloir vous réunir en une seule et unique entité, comment abordez-vous la négociation de votre convention avec le ministère ?
Vous nous avez parlé des difficultés rencontrées par les familles et leurs craintes en matière de mobilité et d'internat. Je pense qu'il ne s'agit pas d'un problème ponctuel car les habitudes de vie sont aujourd'hui différentes et il est plus difficile pour les familles et les jeunes d'envisager l'internat. Cependant, vous ne nous avez pas parlé de la concurrence. Le ministère de l'agriculture considère que vous êtes complémentaires de l'Éducation nationale. Cependant, nous avons acquis la conviction, lors du débat sur le budget du projet de loi de finances, que la concurrence existe. Certains élèves se dirigent vers le secteur public pour des raisons budgétaires et les formations proposées par l'Éducation nationale vous font directement concurrence.
Je souhaiterais vous entendre sur ces sujets.