Intervention de Joël Ruiz

Mission commune d'information Formation professionnelle — Réunion du 29 mai 2007 : 2ème réunion
La formation professionnelle : d'une logique de moyens à une logique de résultats — Table ronde

Joël Ruiz, directeur général de l'AGEFOS-PME :

a tout d'abord rappelé que le « coeur de métier » de l'organisme collecteur qu'il dirige est de faciliter la formation dans les petites et moyennes entreprises. Compte tenu des contraintes de temps, il a limité son exposé à plusieurs remarques.

A propos des critiques des mécanismes de la formation professionnelle soulevées dans le débat, il a fait observer qu'en France, comme à l'étranger, le choix de confier la formation professionnelle aux partenaires sociaux participe au renforcement de la démocratie sociale. Il s'est ensuite attaché à clarifier les objectifs, notamment pour l'AGEFOS-PME que recouvre la notion de « vision partagée » de la formation professionnelle. A ce titre, il a cité l'inadaptation des compétences des salariés aux besoins des entreprises, facteur de délocalisation. Il a fait observer que 70 % des ressources de l'AGEFOS-PME sont des contributions volontaires des employeurs : en contrepartie, l'organisme collecteur doit répondre à leurs attentes.

Il a ensuite constaté que le sentiment d'insécurité de l'emploi persiste, même lorsque le chômage diminue, ce qui impose de mieux maîtriser les trajectoires professionnelles en les rendant plus lisibles, grâce à l'amélioration des capacités d'anticipation de l'emploi et des qualifications requises.

A cela s'ajoute l'assignation, aux acteurs de la formation, de l'objectif - qu'il a qualifié de majeur - de lutte contre les inégalités.

Face à cette situation, il a souligné la nécessité de tenir compte de la diversité des besoins exprimés par les entreprises qui financent la formation professionnelle et d'accepter une « souveraineté partagée » dans ce domaine en prenant garde à ne pas imposer une conception « autocratique » et trop simpliste de la formation.

Puis il a insisté sur l'importance de la notion de territoire comme lieu de convergence des moyens mis en oeuvre pour la formation et la « guerre pour l'emploi » : il a préconisé la conclusion de contrats d'objectifs et l'évaluation des résultats des actions ainsi conduites au niveau territorial.

Il a enfin insisté sur la notion de confiance de l'entreprise à l'égard de son organisme collecteur et s'est dit convaincu de la nécessité de maintenir le principe de l'adhésion volontaire des entreprises et la préservation d'une liberté de choix qui garantit la qualité des prestations de formation qui leur sont offertes.

Dans le prolongement de ces propos, M. Jean-Claude Carle, président, a estimé tout à fait souhaitable et possible de conjuguer diversité et cohérence en matière de formation professionnelle.

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