Les territoires périphériques de grande banlieue ou ruraux sont des territoires qui ne sont généralement pas bien desservis par les transports collectifs. On ne saurait de toute façon pas le faire. Les transports collectifs fonctionnent bien quand on peut faire de la masse. Dans le cas contraire, il s'agit d'expérimentations de navettes, etc.
Je vais en profiter pour lancer un pavé dans la mare, mais cela répond en partie à la question...
En travaillant sur les questions de tarification sociale, on avait clairement mis en évidence que l'inégalité principale en matière de mobilité des Français résidait dans l'accès à la voiture. Dès lors que riches ou pauvres possèdent une voiture, les pratiques de mobilité du quotidien sont identiques à peu de chose près. J'avais écrit à l'époque - et je le pense toujours - qui si l'on voulait réduire les inégalités, il fallait aider les personnes les plus en difficulté à accéder à la voiture.
Ce n'est pour moi absolument pas contradictoire avec une politique de maîtrise de la voiture. Dans les espaces ruraux ou en grande banlieue, ce n'est pas le fait d'utiliser la voiture qui va contribuer à la pollution : on est sur des enjeux environnementaux dès que l'on est sur une concentration très forte, notamment dans les espaces urbains ou les grands corridors.
On pourrait donc à la fois permettre à certains d'accéder à la voiture et réguler l'ensemble en jouant sur ces espaces centraux et ces corridors. Cela suppose des politiques volontaristes en matière d'accès aux centres et à certains corridors, de développer des parkings relais, mais cela implique surtout d'aider l'achat des véhicules particuliers parce qu'on ne saura pas trouver de meilleure solution dans les espaces peu denses.