On parle de transports collectifs, mais on devrait plutôt parler de transports partagés si l'on veut inclure ces notions d'autopartage et de covoiturage. Nous discutons beaucoup avec les opérateurs privés du covoiturage, qui sont en train de se positionner sur le « court-voiturage », le covoiturage sur courtes distances, dont le plus connu est BlaBlaCar, qui est d'ailleurs parti dans ce domaine avec un train de retard, mais qui essaie de se rattraper. La stratégie de ces acteurs est bien de commencer par la gratuité.
Sur BlaBlaLines, pendant de BlaBlaCar pour le court-voiturage, le covoiturage sur courte distance est gratuit pour les covoiturés. Le conducteur reçoit une incitation financière pour partager les places de sa voiture. Pour l'instant, le passager ne paye rien. BlaBlaCar fait le pari de développer ces usages en finançant cette incitation sur fonds propres, partant du principe qu'une fois la pratique établie, les usagers ne refuseront pas à payer un ou deux euros. De la même manière, au début du covoiturage longue distance, on est parti d'une démarche gratuite pour aller vers quelque chose de payant. Aujourd'hui, la qualité de service est telle que les usagers acceptent de payer.
La seule solution que l'on voit aujourd'hui pour le périurbain et le rural repose sur le covoiturage, avec la structuration de lignes. Beaucoup d'expérimentations sont en train d'émerger. On espère que cela fera « boule de neige ».