Intervention de Michèle André

Réunion du 18 décembre 2008 à 9h30
Loi de finances rectificative pour 2008 — Discussion d'un projet de loi

Photo de Michèle AndréMichèle André :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, nous abordons ce débat dans un contexte économique en total décalage avec les prévisions retenues : une croissance qui s’effondre, une prévision d’inflation décalée – l’inflation rogne le pouvoir d’achat des ménages –, le déficit commercial se creuse inexorablement, les comptes publics ne sont plus maîtrisés, le déficit budgétaire s’emballe et la dette publique explose.

Ce collectif budgétaire est le second depuis le mois d’octobre, et on nous en annonce un nouveau pour le mois de janvier prochain. Quels sont les bons chiffres ? Quelles sont les bonnes bases de discussion ?

La croissance prévue pour 2008 était de 2, 5 % ; elle sera finalement de 0, 9 %. L’inflation devait s’élever à 1, 6 % ; elle devrait atteindre 2, 9 %. Le pouvoir d’achat devait croître de 2, 5 % ; il ne progressera, peut-être, que de 1 %. Beaucoup de personnes constatent que leur pouvoir d’achat diminue.

Le déficit du commerce extérieur s’aggrave, passant de 40 milliards d’euros à 50 milliards d’euros, voire à 55 milliards d’euros.

Le déficit budgétaire prévu en loi de finances initiale était de 42 milliards d’euros ; il est passé à 49 milliards d’euros dans le collectif du mois d’octobre, et à plus de 51 milliards d’euros dans le collectif du mois de décembre. Le Gouvernement a annoncé hier qu’il était réajusté à 67 milliards d’euros à la fin de 2008, pour tenir compte des dernières mesures, et qu’il fonçait vers les 80 milliards d’euros à la fin de 2009. On en perd le souffle !

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