Faute de temps, nous n’avons pu déposer d’amendements sur cet article, mais nous souhaitons, au nom de nos collègues d’outre-mer, faire connaître notre opposition à ces dispositions.
En effet, nous affirmons l’inconstitutionnalité de l’article 5 bis, et précisément de son paragraphe VII, qui vise à obliger la Guadeloupe à reverser à la collectivité territoriale de Saint-Martin une partie de la recette fiscale issue de l’octroi de mer, car c’est bien de cela qu’il s'agit.
Je le rappelle, l’octroi de mer ne s’applique pas à Saint-Martin, contrairement à ce qui se passe en Guadeloupe, où la plupart des intrants sont assujettis à cette taxe.
Le conseil régional perçoit donc ladite taxe, qu’il reverse ensuite aux autres collectivités, départements et communes, ainsi que, à titre dérogatoire et temporaire, en vertu de la loi du 21 février 2007, à Saint-Martin.
Or le législateur ne peut, sauf à méconnaître le principe de libre administration des collectivités locales, imposer de facto au conseil régional de la Guadeloupe de verser une partie de ses recettes fiscales à une autre collectivité, en l’occurrence celle de Saint-Martin. Pourtant, le VII de cet article impose au conseil régional de la Guadeloupe de verser jusqu’en 2011 une partie, certes dégressive, de cette ressource à une collectivité distincte.
C'est la raison pour laquelle nous sommes opposés à cet article.