Intervention de Brigitte Gonthier-Maurin

Réunion du 18 décembre 2008 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Mouvement lycéen

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

Ce qui vous inquiète, justement, c’est que peu à peu se révèle la cohérence de la politique conduite par le Gouvernement, dont la déconstruction du service public, en particulier de l’éducation nationale, est une étape, de même que celle du code du travail.

De fait, une aspiration à davantage d’égalité et d’équité semble se faire jour dans notre pays. Or les services publics permettent un véritable recul des inégalités.

La mobilisation prend de l’ampleur. À l’école, elle s’exprime sous plusieurs formes : des manifestations massives, comme aujourd’hui, des « réveillons revendicatifs » dans des lycées, des « nuits blanches » dans des écoles primaires, et, fait inédit, des actes de désobéissance.

Ainsi, des enseignants du primaire déclarent publiquement, au risque d’être sanctionnés, leur refus d’appliquer votre réforme. La loi instituant un service minimum d’accueil pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires, votée en urgence cet été et dont mon groupe défendra d’ailleurs l’abrogation le 20 janvier prochain, n’a pas fait taire cette contestation.

Pour calmer les inquiétudes, vous annoncez notamment un plan national de formation des enseignants au traitement de la difficulté scolaire, destiné à pallier la suppression de 3 000 postes d’enseignant dans les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté, les RASED.

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