Intervention de Béatrice Angrand

Mission d'information Culture citoyenne — Réunion du 2 février 2022 : 1ère réunion
Audition de Mme Béatrice Angrand présidente de l'agence du service civique et de M. David Knecht directeur général

Béatrice Angrand, présidente de l'Agence du Service civique (ANSC) :

Je voudrais évoquer à présent la forte croissance des jeunes du service civique depuis les annonces du Président de la République du 14 juillet 2020. 100 000 missions nouvelles ont été annoncées : c'est considérable ! Comme nous l'avons dit, elles ont entraîné un accroissement de nos moyens budgétaires et RH. Nous en sommes à la moitié du parcours. Ce rythme correspond notamment à l'intensité de l'activité associative. Or depuis deux ans, celle-ci est particulièrement contrainte par la crise sanitaire. L'essentiel est que notre action s'inscrive dans une dynamique positive et croissante, ce qui est le cas. La création de ces nombreuses missions nouvelles implique un travail important des organismes d'accueil, pour élaborer les parcours proposés aux nouveaux volontaires, mettre en place ces missions et former les tuteurs. Nous notons par ailleurs une augmentation sensible du nombre de jeunes accueillis par des collectivités territoriales (50 % de collectivités agrées de plus), ce qui est encourageant.

Pour accompagner cette montée en charge, nous avons déployé une démarche en quatre axes. Le premier axe consiste à proposer aux organismes d'accueil déjà agréés d'accueillir davantage de jeunes. Le deuxième axe consiste à solliciter d'autres organismes et à les inviter à rejoindre le service civique. Quant au troisième axe, il consiste à investir de nouveaux champs de mission (notamment l'environnement). Le quatrième axe consiste à outiller les organismes locaux, à accompagner le travail des référents territoriaux et à les doter des instruments leur permettant d'accomplir leur mission.

Je considère que le service civique constitue un outil de soutien adapté à l'enjeu de la cohésion nationale. Son adaptation aux besoins urgents en temps de crise est tout à fait satisfaisante, si l'on se réfère à sa capacité à déployer rapidement des missions dans le domaine de la santé et, plus particulièrement, en lien avec l'installation et le fonctionnement des centres de vaccination. Il convient cependant que les disponibilités budgétaires soient maintenues. Un retour en arrière serait particulièrement dommageable, alors que de nombreux organismes se sont mobilisés et organisés pour accueillir tous ces jeunes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion