Moi, je n'ai rien contre, c'est bien, comme toutes les journées internationales spécifiques. Cela participe de la prise de conscience même si, je l'avoue, je suis un peu sceptique. Il existe aussi le concours contre le harcèlement dont j'ai été à l'origine et qui a un grand succès, avec des affiches et des vidéos réalisées par les élèves auquel je crois plus car ces réalisations pédagogiques permettent un travail de fond dans la longue durée et une journée de présentation. Comme le harcèlement prend tout son temps, je suis donc sceptique contre un programme magique ponctuel que l'on introduirait dans l'établissement et qui va se perdre. La vraie clef, c'est un changement fondamental de climat, d'habitude et qui dépend d'autre chose que d'une journée. Le vrai problème et je le dis depuis mes premières interventions en 1991 contre la violence, c'est l'absence d'équipe adulte solide et quand on a un turn-over important d'enseignants de 50-60 % dans un établissement. J'ai d'ailleurs un souvenir précis en ce sens dans l'académie de Créteil. Tant que cela ne sera pas réglé, tout le reste sera cosmétique.