L'année de remise du rapport étant dépourvue d'échéance électorale, le consensus a dépassé les clivages politiques. L'organisation territoriale française est complexe. Nous appelions à un nouveau pacte territorial. L'ARF et l'AMF ont été actives dans le débat - les départements un peu moins - pour faire valoir leur pratiques.
Il est plus facile de créer un consensus sur un rapport que lorsqu'on prend des mesures ! Nous avons eu une démarche holistique car changer les rythmes de la semaine a des conséquences multiples. Toucher aux temps des vacances des enseignants peut être dangereux ! Le passage à deux semaines pour les vacances de Toussaint a tout de suite fait consensus, passer à six semaines l'été, moins.
Réduire le temps hebdomadaire d'enseignement à 23 heures est souhaitable, à condition d'y adjoindre les deux heures quotidiennes d'accompagnement scolaire. La France, cinquième puissance économique mondiale, a vu sa place, dans les enquêtes Pisa, régresser à la 22ème place de l'OCDE. Ce n'est pas qu'elle manquerait de poches d'excellence, c'est que l'égalité des chances se dégrade fortement. Il n'y a pas eu d'analyse systématique de l'impact des rythmes scolaires.
Les pays qui dominent le classement Pisa, comme la Finlande et le Canada - plus proches de nous que la Corée, Singapour ou Shanghai - travaillent autour de projets dans une école où les enfants sont très présents, au point qu'ils se l'approprient, même le week-end ! Leurs rythmes sont très proches de ce que nous proposons.