La pandémie ne nous a pas permis d'effectuer un suivi suffisamment régulier de ces accords. Nous nous sommes rendus seulement deux fois en Ukraine et deux fois en Géorgie.
Or il arrive fréquemment que les efforts entrepris en matière de corruption, de justice et de transparence soient balayés par les changements de régime politique. En Géorgie, un juge anticorruption avait également été nommé, mais quand nous sommes revenus faire une évaluation de l'accord deux ans plus tard, il n'existait plus, et d'autres critères d'adhésion n'étaient plus remplis.
Il est toujours nécessaire d'entendre une pluralité d'interlocuteurs issus de différents milieux. Les représentants politiques ou institutionnels peuvent brosser un tableau, contredit ensuite par les syndicats ou la société civile.
Dans la situation actuelle, étant donné la puissance de l'onde de choc provoquée par le conflit en Ukraine, nous ne voulons pas que les acquis du partenariat oriental soient dilués, mais au contraire qu'ils soient recalibrés pour pouvoir intégrer les bases des futures négociations dans le cadre du processus d'adhésion. Le partenariat oriental est en permanence sujet à des évolutions et des enrichissements.