Votre constat est effectivement l'un des éléments de notre réflexion. Il est vrai qu'il existe aujourd'hui une opposition entre les milieux et les risques. Nous regrettons un retour en arrière depuis la loi de 1992, qui avait prôné une gestion globale et équilibrée en préconisant que les maîtres d'ouvrages, sur les cours d'eau, prennent en charge la totalité de la gestion d'un bassin versant.
Comme vous, je ne prétendrai jamais faire passer les poissons avant les habitants et partage votre avis sur la nécessité de sérier les problèmes. Dès lors que les hommes occupent les berges et le champ d'inondation d'un cours d'eau, qui est un milieu continu, ce dernier doit être géré dans sa globalité et non de façon morcelée.
Si s'occuper des rivières est dicté par les événements dramatiques que nous connaissons, personne - et le maître d'ouvrage en rivière moins que tout autre - ne peut ignorer le contexte législatif et règlementaire qui, paradoxalement oppose ces deux thématiques.