Je suis accompagné de M. Philippe Ledenvic, Directeur régional de la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) Rhône-Alpes.
Je tiens à préciser que je suis fier d'avoir impulsé un certain nombre d'évolutions dans mes fonctions précédentes, notamment en matière financière...
En second lieu, je suis absolument convaincu, du fait de mes fonctions précédentes mais aussi actuelles, que l'avenir en matière climatique est compliqué. Il va se caractériser par des périodes de sécheresse et par des crues et sera plus chaotique en matière d'eau que par le passé.
Mon équipe est composée d'une DREAL de bassin, du directeur de l'Agence de l'eau compétente Rhône-Méditerrannée et de la déléguée de l'Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) qui a une semi-compétence sur la zone de défense Sud-Est. Je me concerte aussi avec le Président de l'Agence de bassin, Michel Dantin. Cette équipe forme l'état-major de réflexion sur l'eau.
Ce bassin comprend plusieurs régions : Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes mais aussi Bourgogne et Franche-Comté, de Belfort à Menton et de Belfort à Cerbère.
Cette mission de préfet de bassin est appréhendée de manière différente suivant les sujets ; elle vise d'abord à faire prendre conscience à chacun que l'eau est le problème du futur, qu'il s'agisse de crues ou de sécheresses.
Je n'aborderai pas le sujet de la navigation ; j'ai, dans le cadre de crédits européens et d'un programme spécifique interrégional d'ICPIER, abondé par les régions, mis en oeuvre depuis un an et demi une action volontariste pour que le Rhône et le canal du Rhône à sec soient réellement une bande de roulement pour transporter les marchandises. Il existe déjà, d'Ouest en Est, six zones de roulement : la N 86, la rive droite historique ferroviaire, le Rhône, la ligne historique rive gauche de la SNCF, la N 7, l'autoroute et la ligne TGV. Elles sont à peu près toutes saturées, sauf le Rhône. C'est pourquoi nous essayons de développer la navigation sur le Rhône -et c'est l'un de mes sujets favoris. Nous avons par ailleurs lancé une étude -dont j'attends les conclusions en fin d'années- sur l'adaptation au changement climatique...
Je passe sur la question de la qualité de l'eau qui est évidemment à préserver et sur laquelle j'essaye de travailler, ainsi que sur la question de la quantité de l'eau
Qu'est-ce qu'un préfet de bassin ? Pas grand-chose malheureusement ! Il a un pouvoir d'animation, comme le dit le texte, de coordination... C'est également un pouvoir de connaissances, puisqu'il a à sa disposition, au sein de la DREAL de bassin, des équipes outillées un peu plus que les autres. Il est très important d'avoir une connaissance technique, scientifique, de modélisation. Des équipes y travaillent.
Le préfet de bassin a enfin un pouvoir financier, puisqu'il dispose de crédits du ministère sur le programme 181 et sur le fond Barnier -que je m'honore d'avoir réussi à capter un peu plus que prévu au profit du ministère de l'environnement ! Le préfet de bassin a donc de l'argent...