Je ne suis pas sur cette ligne. Je pense qu'il faut tout d'abord une connaissance partagée. J'ai connu Nice à une époque où le champ de courses n'existait pas encore, il y a donc un certain temps. Les lavandières étaient encore sur le Paillon et on ne construisait bien évidemment pas sur le Var.
Le Gouverneur Eriau voulait « verticaliser » la Nouvelle-Calédonie -ce qu'il a d'ailleurs fait pour partie à Nouméa. Les facilités que nous accordons par confort, pour accéder aux envies des gens, ne sont plus possibles car trop dangereuses. Celui qui décide, in fine, c'est le juge. Eviter les morts relève de notre responsabilité ! Partageons la connaissance, essayons d'appliquer des règles souples mais de vraies règles. Souplesse et compréhension ne signifient pas laxisme. Je n'ai jamais eu de gros ennuis avec les élus quand je faisais des PPRI. C'est plus long mais je n'ai pas rencontré un élu qui ne soit pas d'accord, une fois les connaissances partagées. Il n'y a aucune raison de suspecter un élu de vouloir inonder les gens !
La loi dit que la terre et l'espace sont des biens rares dont les préfets ont la garde. La parcimonie dans la consommation de l'espace est une règle qui n'a pas été abrogée et qui reste de la compétence des représentants de l'Etat. Pour ce faire, il faut recourir aux zones d'expansion de crues. Il est très difficile d'expliquer à des gens que l'endroit où ils habitent est destiné à être inondé. C'est pourtant une des solutions.
Il existe en France une règle non contestée mais souvent critiquée qui veut que le droit de l'urbanisme ne s'indemnise pas. C'est ce que les inondations sont en train de mettre à mal.