Les études ont révélé que si les emplois jeunes des années 2000 n'avaient pas existé, la trajectoire de leurs bénéficiaires - collectivement sinon individuellement - n'aurait sans doute pas été très différente. Cela a justifié un changement de dispositif et le passage à un autre type d'intervention, de nature plus macro-économique. D'où l'idée d'instituer des allégements généraux de cotisations, afin de répondre à la persistance d'un chômage élevé. En outre, lorsque la croissance est revenue, elle a été pauvre en emplois. Cela était-il dû au coût du travail ? Au début des années quatre-vingt-dix, l'idée prévalait qu'il n'y avait pas de problème de coût du travail moyen ; mais que le niveau du Smic freinait les recrutements de personnes peu qualifiées. C'est ainsi que l'on a expliqué la persistance du chômage.
L'emploi des travailleurs peu diplômés reste aujourd'hui un problème particulièrement marqué en France. Le taux de chômage des non diplômés continue d'augmenter significativement, alors que celui des diplômés fluctue mais ne croît pas. On a cherché dans les années 1980 et 1990, par la massification de l'enseignement, à améliorer la formation initiale, augmenter le nombre de diplômés, de bacheliers ; mais depuis le début des années 2000, on n'arrive plus à réduire la part des non diplômés parmi les nouveaux entrants sur le marché du travail. Cette situation n'est pas propre à la France, tous les pays connaissent la même.