Dès les premiers allègements de cotisations, des critiques se sont élevées. On reprochait à la mesure de faire obstacle à la dynamique des salaires, la montée en gamme de l'économie, la croissance et la compétitivité. En réalité, les exonérations, cela a été démontré, n'ont pas d'effet négatif sur les salaires à court terme. Elles représentent un surplus, que l'employeur partage éventuellement avec le salarié : tout dépend du rapport de force dans le secteur, des tensions ou non sur le marché du travail. Le temps passant, les allègements surenchérissent cependant le coût des augmentations de salaires. Globalement, une augmentation de salaire de 1 euro coûte 1,40 euros à l'entreprise ; 1,80 euros si le salaire bénéficie de l'exonération. C'est la conséquence du ciblage de cette politique...