Oui, des emplois, qui doivent, selon vous, être occupés par des salariés, mais peut-être serait-il intéressant de demander leur avis aux intéressés... Pour avoir échangé, à de nombreuses reprises avec des chauffeurs, j'ai constaté que ceux-ci, dans une proportion écrasante, ne souhaitaient pas être salariés, en raison des contraintes liées à ce statut. Il me semble important de respecter ces choix.
Néanmoins, nous partageons la volonté que ces travailleurs puissent bénéficier, quel que soit leur statut, d'une protection sociale. Parallèlement au projet de loi que j'ai cité, nous avons lancé une mission visant à améliorer la protection sociale de ces travailleurs.
Sur la reconnaissance faciale, j'ai échangé avec les plates-formes. Il est très choquant qu'un livreur connecté à une plate-forme de livraison puisse sous-traiter sa course à des travailleurs vulnérables, qui touchent 30 % du prix de la prestation. Nous demandons aux plates-formes de rendre impossible cette sous-traitance illégale. Je ne suis pas une fanatique de la reconnaissance faciale, mais les plates-formes proposent cet outil pour s'assurer que le livreur qui livre est bien celui qui est inscrit sur la plate-forme. J'imagine qu'elles feront valider cette possibilité par la CNIL.