Pour la première fois dans notre pays, une opération de sauvetage patrimonial va être entièrement financée par du mécénat et des dons.
En excluant les donations des milliardaires français, la Fondation du Patrimoine, avec ses 232 millions d'euros, a collecté les deux tiers des dons. Aussi, je regrette qu'elle ait été écartée de la gouvernance de l'établissement public.
Comme nous l'avions annoncé, les derniers budgets montrent un excédent de la collecte par rapport aux besoins de la reconstruction. Avant l'incendie, l'État avait prévu de participer à la rénovation de Notre-Dame à hauteur de 60 millions d'euros sur dix ans. Il ne doit pas aujourd'hui se soustraire à son devoir de propriétaire ni s'enrichir sur cette opération. Il convient donc de distinguer ce qui relève de l'incendie et ce qui relève du confort de la visite.
Nous souhaitons engager un débat avec la ministre de la Culture et l'établissement public sur la destination du surplus. Celui-ci est principalement issu du mécénat d'entreprise, c'est-à-dire des contrats de droit privé conclus entre la Fondation du Patrimoine et ses mécènes, circonscrits pour la plupart à la reconstruction de la cathédrale. Dès lors, si cette ressource devait être utilisée à d'autres fins, il conviendrait de les consulter.