Intervention de Sonia de La Provôté

Mission d'information Conditions de la vie étudiante — Réunion du 6 mai 2021 à 11h00
Bilan d'étape sur les travaux de la mission d'information — Échange de vues

Photo de Sonia de La ProvôtéSonia de La Provôté :

La question de la santé, sous l'angle de l'organisation de la prise en charge sanitaire, occupe une place importante dans nos travaux. La crise a révélé la gravité de la situation, mais cette problématique a une antériorité. Comment prendre en charge sur le plan sanitaire des étudiants qui ne vivent plus sur leur territoire d'origine et qui sont donc éloignés des professionnels de santé auxquels ils s'adressaient habituellement ? Ce sujet me semble prééminent.

Autre thématique majeure, l'équilibre entre enseignement en distanciel et enseignement en présentiel. Certes, le premier a acquis une place essentielle pendant la crise, mais il faut aussi réfléchir à celle du second. L'avenir du présentiel, ce n'est plus forcément les cours magistraux donnés dans des amphithéâtres et fondés sur une information descendante du professeur aux étudiants. Les contenus des enseignements doivent être réaménagés sous un format plus interactif, comme les travaux pratiques ou les petits groupes. Ce serait un vrai changement par rapport à la culture traditionnelle du cours magistral. Le présentiel a un coût de fonctionnement, mais il mérite d'être optimisé. Il me semble donc important de réfléchir à la fois à l'avenir du présentiel et à celui du présentiel.

Le logement est évidemment une question prégnante pour les étudiants. Toute la difficulté réside dans la capacité à trouver des solutions innovantes, par exemple la colocation ou les formules de logement intergénérationnel. Il faut, je pense, ouvrir tout le champ des possibles et sortir du prisme du logement individuel. Beaucoup de ressources existent, mais encore faut-il les connaître et pouvoir y accéder.

L'accompagnement des étudiants dans leur parcours est une approche très intéressante. Je pense en particulier aux primo-arrivants qui ont des besoins spécifiques. Leur situation mériterait d'être prise en compte avant leur entrée dans l'enseignement supérieur. En effet, c'est dès le lycée que se construisent les choix d'orientation. Il nous faudrait travailler sur le continuum lycée-enseignement supérieur. La réforme du baccalauréat constitue la première marche vers les études supérieures. Pourquoi ne pas envisager un référent pour chaque lycéen qui l'accompagnerait dans son choix d'orientation, puis qui continuerait à le suivre dans sa formation post-bac ?

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