Nous avons été contactés par l'Ifremer, qui souhaitait disposer d'une mesure plus continue, sans être tributaire des campagnes annuelles ou semestrielles. Nous avons donc discuté avec Jean-Marc Daniel des mesures à réaliser, qui sont particulières puisqu'elles concernent deux gaz dissous dans l'eau, le dioxyde de carbone et le méthane.
La méthode employée est assez récente, avec des capteurs difficiles à trouver, mais que nous connaissons bien, puisque nous les employons depuis plusieurs années, qu'il s'agisse de chercher du pétrole pour nos clients industriels ou d'étudier le stockage du carbone. Il faut aussi un capteur de courant, non pas pour mesurer les courants, mais pour étudier les panaches - encore un savoir-faire unique d'Alseamar. Bref, nous nous sommes vite entendus sur notre aptitude à réaliser cette surveillance. Un premier contrat a été conclu pour trois mois, et un second court jusqu'à la fin juillet. Nous aurons alors des données sur dix mois, et la prochaine campagne de surveillance par bateau commencera.
Ce financement sera-t-il pérennisé ? J'ignore auprès de quel ministère l'Ifremer trouve les fonds nécessaires. Faute de visibilité, nous ne pouvons pas vraiment nous investir pleinement à Mayotte. Nous y avons un petit local, et nous y avons recruté une personne qui s'occupe des gliders pendant la mission. Si nous avions une vision de long terme, nous pourrions par exemple travailler avec le parc naturel marin de Mayotte, ou conclure d'autres partenariats sur place.
La seconde mission consiste en la surveillance profonde - jusqu'à 3 500 mètres -du volcan de Mayotte. Les paramètres n'en sont pas encore connus, mais on peut imaginer qu'ils seront les mêmes que ceux qu'on utilise aujourd'hui, avec sans doute aussi la mesure du pH. Là encore, nous allons collecter des données, puis recommencer après deux ou trois ans : quid dans l'intervalle ?