a indiqué qu'à la sortie du collège, un élève sur trois s'engageait en formation professionnelle initiale, qui prépare à 213 certificats d'aptitude professionnelle (CAP), 35 brevets d'études professionnelles (BEP) et 62 baccalauréats professionnels, sous statut scolaire, par la voie de l'apprentissage, en formation continue ou par la validation des acquis de l'expérience. Ces diplômes font l'objet d'une mise à jour permanente, en partenariat avec les milieux professionnels. La grande majorité des lycées professionnels est bien équipée, grâce aux efforts engagés par les régions.
Toutefois, il a regretté que l'enseignement professionnel, qui affiche de bons taux de réussite (79 % au CAP ou BEP et 75 % au baccalauréat professionnel), reste encore trop souvent associé à la notion de voie d'échec. Il a souligné les récentes mesures prises en vue de passer d'une orientation subie à une orientation choisie : d'une part, la généralisation d'un entretien d'orientation pour les élèves de troisième et de première, y compris en première année de CAP ou BEP ; d'autre part, la mise en place, à la rentrée 2005, de l'option de découverte professionnelle, proposée à tous les élèves de troisième, afin de leur offrir un premier contact avec le monde économique.
a insisté, ensuite, sur le nombre de jeunes quittant le système de formation sans qualification, en le reliant aux 15 % d'élèves entrant au collège sans maîtriser les savoirs de base constituant le socle commun de connaissances et de compétences.
Il a avancé quelques propositions, visant à maintenir une offre de formation de niveau V adaptée, à faire en sorte que chaque BEP débouche sur un baccalauréat professionnel, à diversifier les parcours de formation afin de faciliter les réorientations, par exemple en développant le baccalauréat professionnel en trois ans, à promouvoir le modèle de lycée des métiers, permettant d'assurer une liaison entre formation initiale et continue, et à amplifier l'essor du dispositif de validation des acquis de l'expérience. Il a suggéré, enfin, de prendre appui sur le réseau de formation continue relevant de l'éducation nationale en vue de renforcer l'articulation entre formation initiale et continue, avant d'insister sur la nécessité de renouveler les emplois dans les secteurs en tension.
De son côté, rappelant que les universités avaient pris en compte l'objectif de professionnalisation dès les années soixante, avec la création des diplômes universitaires de technologie (DUT), puis avec la mise en place du diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) et des instituts universitaires professionnalisés (IUP), M. Bernard Saint-Girons a reconnu, toutefois, qu'il restait encore d'importants progrès à accomplir. Il a indiqué que la mise en place du système « Licence-Master-Doctorat » (LMD) et l'intégration dans le processus de Bologne contribueraient à améliorer la lisibilité des formations universitaires, à développer la professionnalisation, notamment dans le cadre des licences professionnelles qui sont habilitées par les universitaires et les représentants des professions, dans une perspective d'insertion. Par ailleurs, alors qu'il existe une forte césure entre les missions de formation initiale et continue, cette nouvelle architecture des formations devrait permettre de développer la formation continue, en introduisant une plus grande flexibilité des parcours.