Intervention de Henri Cabanel

Mission d'information Culture citoyenne — Réunion du 16 février 2022 : 1ère réunion
Audition de M. Bruno dauGeron professeur des universités en droit public directeur du centre maurice hauriou

Photo de Henri CabanelHenri Cabanel, rapporteur :

Monsieur le président, mes chers collègues, je remercie M. Bruno Daugeron d'avoir accepté cette audition.

Comprendre comment redynamiser la culture citoyenne constitue une question importante.

Les liens se délitent au fil des scrutins en raison de l'abstention, de la montée des extrêmes, d'une défiance envers l'action publique, des incivilités, des agressions contre les élus, des menaces, ainsi que des fake news diffusées sur les réseaux sociaux dans le but de provoquer une instabilité sociale, le tout sur fond de crise sanitaire qui dure depuis déjà deux ans.

L'enjeu fondamental est donc de déterminer comment renouer les liens de confiance entre les citoyens et les élus.

Quelles réflexions vous inspire le contexte politique social actuel ? Vous inquiète-t-il ?

Pensez-vous qu'il existe aujourd'hui une culture commune autour des valeurs de la République, des droits et des devoirs (que nous avons appelée culture citoyenne) ?

Il me semble que la confiance ne se décrète pas et que la défiance ne disparaît pas grâce à la seule mise en place d'outils. Quelles réponses les institutions ou les partis politiques doivent-ils apporter à cette défiance ? Avons-nous une responsabilité collective dans la situation actuelle ?

Concernant les jeunes, que pensez-vous du droit de vote dès l'âge de 16 ans et du vote numérique ? Existe-t-il dans d'autres pays des exemples probants pour encourager l'exercice du droit de vote, dont la France pourrait s'inspirer ?

Depuis les débuts de nos auditions, nous avons rencontré des jeunes engagés, notamment dans le cadre d'un service civique. Que pensez-vous de l'engagement des jeunes dans des causes humanitaires ou environnementales ? D'autres formes d'engagement, moins structurées et plus militantes, s'expriment au travers de pétitions et de manifestations. Ce changement signifie-t-il que les jeunes ne croient plus en notre modèle institutionnel ? Sont-ils, selon vous, désabusés par la politique ?

Selon le directeur du CEVIPOF, entendu la semaine dernière, la multiplication d'instances de démocratie participative n'est pas la solution pour mobiliser les électeurs. Comment, à votre avis, faut-il choisir les participants à ces instances pour que celles-ci exercent leur rôle dans les meilleures conditions ? Le tirage au sort vous semble-t-il une formule envisageable ? Toutefois, sans sincérité, la démarche est vouée à l'échec si elle est une stratégie de communication politique.

Par ailleurs, que pensez-vous de l'instauration de quotas de jeunes aux diverses élections et dans les directions des partis politiques, évoqué devant nous par les représentants du Forum français de la jeunesse ?

Enfin, quelle place doit tenir, selon vous, le vote blanc dans l'expression des suffrages ? Compter les votes blancs dans les suffrages exprimés pourrait-il permettre de lutter significativement contre l'abstention ?

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