Des potentialités nouvelles et de nouveaux engins autonomes vont permettre de démultiplier la capacité d'action à la mer, et c'est essentiel. Il y a du « pain sur la planche », et il sera extrêmement pertinent de pouvoir recourir à tous ces moyens innovants.
Il faut cependant savoir que ceci va générer des tombereaux de données. Les unités de compte vont changer. On n'est déjà plus sur du gigaoctet, mais plutôt sur du téraoctet, et cela va encore se renforcer.
En parallèle, il va falloir travailler sur nos capacités d'analyse et de traitement de ces données. Cela nécessite beaucoup d'efforts d'innovation et d'imagination pour améliorer la performance des traitements - c'est ce que l'on appelle le big data ou traitement de données massives - et recourir aux techniques d'intelligence artificielle.
Le rôle des armées dans la stratégie de maîtrise des fonds marins, en cours d'élaboration, n'est pas orthogonal par rapport à la stratégie nationale relative aux grands fonds ou à France 2030. Tout ce qui va être développé grâce aux investissements de France 2030 en matière de capacités d'exploration sera réutilisé par les armées.
La maîtrise des fonds marins, vue depuis le ministère des armées, constitue une problématique qui monte fortement en puissance par rapport aux menaces identifiées sur les câbles sous-marins, dont Jean-Marc Daniel nous a dit qu'ils pouvaient constituer de très précieux capteurs destinés aux mesures dans l'océan. Ce sont aussi des infrastructures potentiellement sous menace. C'est pourquoi le ministère des armées se dote d'une stratégie dans ce domaine.
Toutes ces capacités seront également utiles pour explorer et défendre des zones d'intérêt dans le cadre de l'exploration et de l'exploitation des fonds marins.