Un certain nombre d'outils du PIA 3 ont été facilement mobilisés en faveur d'actions principalement liées aux équipements pour la recherche.
Il est prévu de créer un observatoire sous-marin permanent à Mayotte. Un autre projet concerne une partie des équipements dont la flotte océanographique française aura besoin à brève échéance pour un certain nombre d'interventions dans les grands fonds. D'autres financements sont plus compliqués à mobiliser, en particulier celui concernant le programme de recherche que nous portons avec Mathilde Cannat et avec Pierre-Yves Le Meur, de l'IRD.
Une autre question fera l'objet de beaucoup d'attention dans les mois qui viennent. Elle a été soulevée par Laurent Kerléguer. Selon moi, l'enjeu de France 2030 est de stimuler le tissu industriel français et faire en sorte que les industriels aient une certaine visibilité sur les actions qu'on attend d'eux, afin d'être capables de se coordonner pour répondre à ces besoins et sortir du marché de niche en créant une offre française plus visible.
Un véritable travail de fond reste à faire pour savoir s'il faut ou non recourir à la commande publique. Je travaille sur le sujet avec Xavier Grison : c'est un point important.
L'enjeu du monitoring de l'océan concerne typiquement les territoires d'outre-mer. Je le vis quotidiennement depuis deux ans avec les questions qui se posent en Nouvelle-Calédonie. On parle beaucoup de réserves naturelles et de parcs marins mais, en pratique, nous ne sommes pas bien dimensionnés. C'est une chance pour les outre-mer que cette activité soit difficilement délocalisable.
On peut bien entendu faire plein de choses à partir de satellites, mais des actions locales sont cependant nécessaires.