Intervention de Pierre-Edouard Magnan

Mission d'information Conditions de la vie étudiante — Réunion du 25 mars 2021 à 11h00
Santé des étudiants — Audition de Mm. Laurent Gerbaud président de l'association des directeurs des services de santé universitaire christophe tzourio professeur d'épidémiologie directeur du centre inserm u 1219 bordeaux investigateur principal de l'étude i-share vincent beaugrand directeur général de la fondation santé des étudiants de france pierre-edouard magnan président du réseau national des mutuelles étudiantes de proximité emevia et abdoulaye diarra président de la mutuelle des étudiants lmde

Pierre-Edouard Magnan, président du Réseau national des mutuelles étudiantes de proximité (EmeVia) :

La plupart des étudiants ne se perçoivent pas comme étant en mauvaise santé. Mais cela ne veut pas dire qu'ils ne connaissent pas de problèmes sanitaires et, si l'on ne traite pas ces problèmes à temps, surtout à un âge aussi crucial, les conséquences peuvent être lourdes et s'inscrire dans la durée.

La prévention et l'éducation à la santé sont des points essentiels. Dans ce domaine, la notion d'investissement est très importante. Je m'associe à tout ce qui a pu être dit concernant la santé mentale. Autre sujet important, lié lui aussi à la santé mentale : la question de la nutrition et des comportements alimentaires, avec beaucoup d'étudiants qui sautent des repas ou s'alimentent mal, en raison de problèmes psychiques ou à cause de la précarité.

J'alerte également sur le niveau de renoncement aux soins. D'après nos études, un tiers des étudiants déclarent renoncer à des soins. Au-delà des raisons économiques, la problématique de l'accessibilité et le manque d'information sont des facteurs importants. La situation se dégrade dans certains domaines ; en gynécologie, par exemple, plus d'un tiers des étudiantes ne consultent jamais.

Pour compléter sur un point qui concerne le secteur mutualiste, le reversement des étudiants dans le régime général a eu des conséquences négatives. Cela a provoqué une chute du taux de couverture complémentaire des étudiants - de 85 % à 65 % selon nos enquêtes -, avec des impacts dans l'accès aux soins. Cela a rendu plus délicate une partie des actions de prévention menée par nous - les mutuelles étudiantes - dans les universités et les lycées, et entraîné la disparition d'un interlocuteur dédié pour les étudiants.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion